Juin, le mois des décisions pour les élèves de 3ème, et pour leur famille. Beaucoup trop tôt pour les enfants de 14 ans qui n’ont que peu, voire aucune idée de leurs choix professionnels à venir. Trop tard pour les enfants qui ont subi un enseignement général abstrait qui les met en échec depuis quelques années. La solution n’est donc pas unique et le collège à qui l’on attribue le même nom doit apporter la solution pour tous.

Comment l’École doit-elle permettre à chaque élève de trouver le chemin de la réussite ? Comment les professionnels de l’éducation doivent-ils s’y prendre pour ne pas ni leurrer sur la réalité ni enfoncer dans l’échec. Au temps des mélanges que nos nouveaux gouvernants veulent faire vivre, nous devons nous aussi trouver une cohabitation pédagogique où tous les élèves profitent des apprentissages pour les mener vers un objectif de réussite au plus haut de leurs capacités. La dernière réforme devra prouver que ce qui a été mis en place portera ses fruits et que nos élèves, en fonction de leurs compétences, pourront donner du sens aux apprentissages sans les subir mais en les rendant profitables.

Mais quelle que soit la méthode, il est important de permettre une orientation la plus réaliste possible et il faut donc qu’elle s’appuie sur des choix maitrisés : comment choisir un bac professionnel des systèmes électroniques numériques (SEN) sans avoir réellement touché à cette spécialité ou pourquoi choisir un bac général « S » alors que l’on voudrait être juge pour enfants ? L’orientation est un sujet bien délicat où tous les intervenants doivent réfléchir en terme d’avenir plus qu’en terme de constat. Je n’aime pas la « moyenne générale » et l’ai fait disparaitre de nos bilans : elle s’appuie sur la situation passée plus que sur l’avenir. L’orientation est plus complexe pour les élèves jeunes et en difficulté : il faut donc y consacrer davantage de réflexion pour le futur que de calcul de dixièmes en dessous de la moyenne…