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EDITO MARS 2018

Le mois de février vient d’être marqué par 2 moments : un épisode neigeux plutôt dense et la répartition des moyens pour l’année scolaire prochaine. Les deux événements font appel à l’autonomie de l’établissement et donc sur ce que son chef doit décider en pareille circonstance.

Revenons sur le premier : les situations climatiques inhabituelles créent de la difficulté à tous les étages de notre système. Difficulté sur l’état des routes, difficulté des transports collectifs, difficulté pour se rendre sur son lieu de travail, donc difficulté pour encadrer les poignées d’élèves présents. Et pourtant la consigne est toujours la même : accueillir, dans les meilleures conditions, les enfants qui sont venus. C’est donc le chef d’établissement qui doit mesurer les forces en présence et inciter chacun à faire au mieux, s’adapter et prendre en charge les élèves qui ne sont pas très motivés et l’expriment : « pourquoi on m’a obligé à venir, est-ce que je peux repartir ?… ».

Le deuxième événement, annuel celui-là, impose au chef d’établissement dans un délai très bref –quelques semaines- la décision de la répartition des moyens horaires attribués pour l’année scolaire à venir avec les conséquences qui vont avec : quels enseignements, en quelles quantités, quels projets, menés par qui, quels moyens donnés à ces projets, quelles suppressions de postes ou d’enseignement d’aide aux élèves.

Ces deux situations font appel à une notion : l’autonomie de l’établissement dans la prise de décision, dans un délai assez bref. Il est évident que cette décision est souvent sujet à caution par le simple fait qu’elle doit se prendre en tenant compte de tous les cas particuliers et de toutes les visions des uns et des autres, parfois divergentes. Qui plus est, la décision sera jaugée au regard de ce qui se passe chez le voisin, y compris si celui-ci prend une direction opposée.

« Gouverner c’est prévoir » disait Émile de Girardin, et sa femme rétorquai « L’art de gouverner c’est l’art de choisir ». Prévoir laisse toujours une part excusée d’erreur, choisir laisse une part de mécontentement, souvent issue de ceux… qui ne veulent pas être des décisionnaires.

D. Milhorat