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EDITO JUIN 2018

Une semaine de la différence : belle initiative que celle portée par notre collège durant ce mois de mai. D’exposition en ateliers, de projet pluridisciplinaire en explications écrites, de vidéo en mises en situation de handicap, tout a été fait pour traiter de la différence, cette différence qu’il faut savoir oublier (voir article dans ce site).

Une semaine axée sur le regard que nous devons porter sur les autres et qui doit d’abord être bienveillant. Car cette différence est souvent associée à une difficulté à se défendre du regard, ou des moqueries, de ceux qui sont dans la majorité, dans la norme reconnue.

Il n’y a donc souvent pas loin de la différence à l’intimidation du groupe vers l’individu. Ce que trop souvent nous appelons du harcèlement (acte d’adulte pour nuire à un autre adulte) est plus couramment un phénomène de groupe qui se croit plus fort parce que plus nombreux face à celui qui parait fragile et dont le système de défense est souvent émoussé par la solitude.

Pour lutter contre ses phénomènes d’intimidation collective, le collège a décidé de constituer une équipe formée à des méthodes pour mieux combattre ces situations. La volonté de ne pas laisser des enfants, inconscients du réel impact de leurs agissements, rendre difficile voire impossible la vie d’un élève, devient une priorité affichée de notre établissement.

Il est nécessaire de prendre à la racine ce mal qui n’est pas une nouveauté mais que les réseaux numériques multiplient : engager des actions collectives pour faire prendre conscience de l’influence qu’a le regard ou les comportements vis-à-vis des autres… sans toutefois crier aux loups dès qu’une chamaillerie de cour d’école survient.

Nos enfants ne sont pas des méchants de façon innée, mais ils ont besoin des adultes pour les guider sans idéologie, ni partialité vers l’observation de la différence. C’est donc un grand bravo pour ces initiatives qui relèvent plus de l’Éducation que de l’Enseignement et qui peuvent s’appuyer sur ce que disait Paul Valery : « Mettons en commun ce que nous avons de meilleur et enrichissons-nous de nos mutuelles différences ».

D. Milhorat