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Edito mars 2020

« Est-ce que le climat est bon dans votre collège et est-ce que les élèves sont en sécurité ? » C’est en espérant une réponse positive à cette question qu’un futur parent d’élève voulait choisir notre établissement ou un autre, dans le cadre d’une garde alternée.

J’étais bien embêté pour répondre à cette question car tout ce qui tourne autour du maintien d’un climat scolaire serein est d’une extrême fragilité. Les recherches sociologiques à ce sujet qu’elles soient en France (Eric Debarbieux) ou au Canada (Michel Janosz) montrent l’aspect multifactoriel qui concoure à cet équilibre et que peu de faits peuvent le rendre périlleux.

Au premier rang de ces facteurs : la stratégie d’équipe qui m’est chère et qui se conjugue avec la justice scolaire et la sécurité espérée par le parent cité ci-dessus. C’est bien en adoptant des règles cohérentes, justes et communes, que nous permettons à chaque élève de se sentir encadré et mené vers la bonne direction.

La qualité de vie dans l’établissement, les lieux comme les moments, est aussi primordiale, à commencer par l’accueil des élèves dans leurs premiers pas dans le collège. C’est l’objectif que nous suivons lors de l’accueil des familles des futurs élèves de sixième, qui a eu lieu fin février.

Il ne s’agit pas de vendre le plus efficace collège du territoire mais de montrer ce que l’ensemble de la communauté éducative a mis en place pour apporter à chaque élève un bien être qui nous parait nécessaire, et qu’a développé l’académie de Lyon dans une expérimentation appelée ABMA (Aller Bien pour Mieux Apprendre).

Et quand on parle de communauté éducative il faut comprendre les parents…et les élèves. Car, penser que seuls les professionnels contribuent à ce bien-être est une erreur. Le fait d’assurer ou de rassurer les parents est important et le fait d’impliquer les élèves dans un travail collaboratif l’est tout autant.

Ces deux aspects restent cependant encore freinés par notre système ancré dans la passation du savoir par le maitre et par la difficulté à perdre la maitrise de cette transmission. Nous évoluons dans une société où le savoir s’acquiert par nombre de vecteurs. Mais l’École doit en rester un, essentiel, à condition de savoir s’adapter pour le mieux-être de tous.

D. Milhorat