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Édito Octobre 2020

« Déjà que vous les obligez à porter le masque… ! » J’ai entendu cette réflexion à mon endroit, de la part d’un parent d’élève qui venait de me reprocher un autre fait concernant son enfant.

Quelques jours plus tard paraissaient sur les réseaux sociaux, des comptes du nombre d’élèves ayant été positifs à la Covid-19 et cachés intentionnellement par la direction du collège.

Enfin cette même semaine se terminait par un message d’un autre parent nous reprochant cette obligation du port du masque, véritable mensonge d’état face à une situation où la vérité devrait bientôt éclater.

Mon propos n’est bien évidemment pas de donner mon sentiment sur ces avis tranchés, parfois mal informés, ou imaginant des scénarii surprenants.

Mon intention est plutôt de faire référence à d’autres éditos écrits sur ce site où il m’est arrivé de parler de la rumeur et du regard qu’il fallait porter sur elle, ou de la bienveillance et de ce qu’elle devait se marier avec l’empathie.

Notre « Pôle Bienveillance », déjà en éveil en ce début d’année, a pour but d’aider un élève face à une situation d’intimidation scolaire. Nous proposons de faire prendre conscience à chacun des protagonistes de l’impact de l’attitude de son groupe, souvent incapable de se rendre compte du mal qu’il peut faire à un élève.

Il me viendrait parfois l’envie d’être jaloux de cette prise en charge tant la pression que peut avoir un chef d’établissement dans des situations de tension comme celle que nous vivons en ce moment provoque des réactions verbalement agressives.

Analyser une situation quelle qu’elle soit, en se demandant « Que ferais-je à sa place ? » ferait beaucoup plus avancer que de porter un regard bien trop souvent négatif.

Alors je vous rassure, je ne suis pas en état de fragilité et regarde ces attaques avec un certain recul, surfant entre les obligations imposées de nos dirigeants et la marge de manœuvre qui nous est laissée.

Notre « Pôle Bienveillance » enchaîne des entretiens avec les intimidateurs en essayant de leur faire comprendre le désagréable de leurs actions. Permettez-moi de demander, à tous ceux qui pourraient se sentir concernés, d’avoir ce petit moment d’introspection en se demandant quelle portée a son attitude face à ces moments pleins d’interrogations.

D. Milhorat