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Edito mars 2021

Évaluer un établissement scolaire n’est pas la nouvelle lubie de l’Éducation Nationale comme certains pourraient le dire. La France n’est pas un précurseur en la matière et bien d’autres pays sont déjà dans ces démarches.

Cependant, l’année 2021 devrait voir la première vague nationale d’évaluation de ses EPLE (Établissement Public Local d’Enseignement). Qui dit évaluation, dit pour quoi faire ? Voyons le verre et ses deux moitiés : vide et pleine.

La première crainte d’une évaluation : c’est le classement, la comparaison et donc le choix possible. Ce qui voudrait dire : affichage public de notes et possibilité de désectorisation permettant à chaque famille de choisir son établissement. Nous en sommes loin ! Même si certains médias raffolent de ce genre de liste pour les lycées ou les hôpitaux, avec des critères « très scientifiquement » établis.

La deuxième crainte : c’est l’attribution de moyens en fonction du résultat de la performance. Reste à définir de qui mesure-t-on la performance et sur quels critères. Celles des élèves et de leur réussite, celles des profs et du nombre d’élèves qu’ils font réussir, celle de l’établissement et du nombre d’incidents scolaires ? Et qui donne les chiffres ? Par ailleurs, une simple observation montre que plus de moyens sont donnés dans les établissements où le public est le plus difficile.

Alors soyons plus pragmatiques sans chercher à nous faire peur : si nous étions capables de faire notre propre analyse de nos pratiques, non pas pour nous comparer aux autres mais à nous-mêmes. Quel impact ont nos usages sur les élèves : sont-ils en réussite, sont-ils stressés, sont-ils motivés ?

Notre capacité à lire les réponses à ces questions et à y donner un écho me parait une bonne pratique. La volonté d’écouter ce que disent les « usagers » de l’École, plutôt que penser que ce que nous faisons est satisfaisant, est aussi un mode opératoire qui me semble efficient.

Parents, élèves et professionnels du collège Les Molières, tous sont sollicités jusqu’au début de ce mois pour donner leur avis, à l’image d’une démocratie participative, sans tirage au sort, ni élections représentatives. Donner donc votre opinion. Nous essaierons d’en faire une bonne analyse.

D. Milhorat