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Edito septembre 2019

« La vie scolaire » est un service qui existe dans tous les collèges et mené par un ou une CPE. Mais sorti le 28 août, c’est aussi le titre du 2ème film de Grand Corps Malade en tant que réalisateur. Et bien sûr cela parle de la vie dans un collège.

Les réalisateurs, le deuxième étant Medhi Idir, sont allés infiltrer la vie d’un collège après avoir dans « Patients » décrit celle d’un centre de rééducation pour handicapés. Si le film se partage entre fond et forme humoristique, il est un bon élément de réflexion pour tous ceux qui se vantent de pouvoir parler d’école. On y trouve les difficultés d’un établissement dit « prioritaire », mais aussi toutes les complexités du métier d’enseignant ou de personnel de vie scolaire.

Les situations proposées sont loin de celles qui ponctuent la vie du collège Les Molières, dont le profil des élèves est plus facile à gérer. Pourtant, nous avons voulu, pour cette rentrée, mettre l’accent sur nos élèves les plus en difficulté et pour qui l’institution scolaire reste une structure qui leur complique la vie, les met en échec et les confronte à plus de sanctions que de réussite.

Chaque année, certains cas particuliers ont été pris en charge par des personnes, toutes catégories confondues, pour essayer de transformer leur parcours chaotique en une route, certes encore sinueuse, mais plus carrossable. C’est parce que des personnels sont engagés dans ces initiatives variées de réponses à ces problématiques qu’il nous a semblé intéressant de donner des moyens à des protocoles d’aide aux plus démunis face à l’École, au sein du collège.

Soyons conscients que tout n’est pas solution miracle et que des échecs ponctuent nos volontés de donner une deuxième (troisième, quatrième… ?) chance à ces « perturbateurs scolaires ». Mais notre mission est de faire réussir les élèves, tous les élèves. Au premier objectif d’efficacité il faut ajouter celui de démocratie. La France est fort mal classée dans ce domaine, creusant l’écart entre ceux qui réussissent et ceux qui en sont éloignés.

Si je suis optimiste dans ce projet c’est que lorsque j’ai formulé cette idée, bien des personnels sont venus me dire qu’ils voulaient en être ! Nous allons donc nous lancer dans une pratique peut-être plus individualisée qui complétera le travail déjà important fait avec l’opération « Devoirs faits ».

A la formule générale et traditionnelle de « bonne rentrée à tous », je vais donc en préférer une plus exigeante de « bonne rentrée à chacun ».

D. Milhorat